Ainsi donc une brillante équipe d’étudiants de l’EPFL, a brisé cette ritournelle utilisée par ceux qui n’ont pas de croix blanche sur leurs passeports et qui imaginent que la Suisse est le pays de la lenteur. Ah, quand on vous dit avec un ton amusé ou sarcastique « ah, mais tu es du Cannnnntonnn de Vauuuud » en laissant traîner les syllabes de manière appuyée ! on peut désormais leur répondre: « Oui, mon ami ,mais fait attention quand même ou tu vas te prendre un hyperloop là ou je penses« . Bien sur cette allusion n’est pas due à la forme oblongue de ce véhicule du futur, quoique, mais aux termes peu amènes que se sont échangés Elon Musk et le spéléologue britannique qui a participé au sauvetage des enfants Thaïlandais coincés au fond d’une grotte. Ces propos concernaient un type de véhicule similaire mais sous-marin que le milliardaire voulait prêter aux sauveteurs.
Le milliardaire a eu des échanges moins vifs avec les vainqueurs de la compétition qu’il organisait du coté de Los Angeles courant juillet, l’Hyperloop Pod Competition qui a vu donc une jeune équipe suisse affronter 18 équipes du monde entier (mais aucune ne venait de France) lors de sa toute première compétition Hyperloop et arriver sur le podium.
La compétition consistait a faire avancer une nacelle le plus vite possible (d’ou cette forme de tube effilé, comme un TGV affiné et ….en mouvement, mais sans voyageur;) à l’intérieur d’un tube de 1,5 kilomètres. C’est toute la réflexion d’Elon musk sur les futurs modes de transport. Il ne peut s’empêcher de récupérer tout ce qui bouge sur la planète, lui donner un look de fusée et de le propulser le plus rapidement possible à l’horizontale ou à la verticale.
L’EPFL s’est qualifiée pour la finale aux côtés de Delft Hyperloop (Pays-Bas) et WAAR Hyperloop (Université technique de Munich, qui a remporté l’édition 2017). La nacelle EPFLoop a atteint une vitesse maximale de 85 km / h à l’intérieur de ce tube. Bon le vainqueur lui a parcouru la distance à plus de 460 km/h, ahh la lenteur suisse… on y revient ;). Non, la raison en revient à un souci de communication qui n’a pas permis à l’appareil suisse de montrer tout sa puissance.
Pour cette première participation, c’est un très bon résultat qui montre que les étudiants ne se sont pas « loopés ». Les Suisses savent être acteur de l’innovation jusqu’au coeur de la Silicon Valley. Encore une preuve que dès que l’on met des capteurs, de l’électronique et de la mécatronique, la Suisse fait des étincelles. C’est un peu ce que voulait montrer Monsieur l’Ambassadeur Nicolas Bideau lors de Vivatech et que les Drone Days vont aussi affirmer fin aout au Rolex Learning Center. On retrouve d’ailleurs dans les sponsors du projet EPFLoop LEMO, le spécialiste des connecteurs rencontré Portes de Versailles en mai 2018.
Le Temps et 24heures ont présenté dans leurs médias respectifs de nombreux détails de cette aventure et notamment les mésaventures de l’autre équipe, celle de Zurich, engagée également dans cette compétition.