Venture Kick a mis récemment en avant des startups qui utilisent les capacités de la tech pour améliorer les traitements qui soignent les cancers. Après Calico Biosystems qui évalue l’efficacité des traitements dans les tumeurs des patients pour les rendre plus efficaces, c’est une spin-off de l’ETH, IMAI qui a reçu la somme de 150 000 CHF de Venture Kick pour amener la pathologie dans le monde numérique 3D. La startup Medtech se consacre à la redéfinition du diagnostic des cancers, en s’attaquant à la perte d’informations, aux faux négatifs et aux coûts élevés des soins de santé.
Le cancer, une maladie qui s’invite trop souvent à notre table
Le cancer est à l’origine de millions de décès chaque année. L’histopathologie 2D, principale méthode de détection du cancer dans les tissus, implique l’analyse de fines tranches de tissus. Cependant, seul un petit pourcentage est examiné, ce qui entraîne des résultats faussement négatifs. Les conséquences sont de mauvaises décisions, des traitements sous-optimaux et la récurrence du cancer. Grâce à son approche interdisciplinaire novatrice combinant les technologies de la biomédecine et de l’ingénierie mécanique, IMAI vise à permettre aux médecins d’adopter l’histopathologie numérique et 3D, en améliorant la précision, les résultats des traitements et, en fin de compte, les taux de survie.
Le marché mondial de l’histologie et de la cytologie est évalué à 16 milliards de dollars, avec un taux de croissance annuel de 15 % entre 2023 et 2030. Au cours de la première phase, IMAI ciblera globalement 125 laboratoires de recherche biomédicale d’ici à 2028. Au cours de la deuxième phase, une fois certifiée médicalement, elle ciblera également les laboratoires de pathologie clinique.
IMAI va investir les 150 000 CHF reçu de Venture Kick pour augmenter les capacités du prototype et son ergonomie, acquérir des clients, valider le modèle commercial et continuer à développer des fonctions d’IA pour le logiciel d’analyse d’images.
L’équipe, dirigée par les cofondateurs Francesca Catto (CEO), Robert Axelrod (COO) et Sascha Brun (CTO), a développé une plateforme automatisée pour le traitement rapide des tissus, l’étiquetage pour la détection du cancer et un logiciel avancé pour le comptage des cellules, la mesure de la masse du cancer et la visualisation en 3D, essentiels pour l’utilisation clinique et la recherche.
« À chaque étape du Venture Kick, nous avons reçu des contributions constructives et précieuses pour notre dossier d’entreprise« , souligne Robert Axelrod. « Tout a été incroyablement bien organisé et la communication a été excellente tout au long du programme d’accélération« .
Passer de la 2D à la 3D semble une étape pertinente qui justifie dans ce domaine médical, tout type d’investissements, car la vie est réelle et ce n’est pas parce que l’on parle de 3D que l’on est forcément dans Fortnite. Alors que l’IA et l’IA Gen dont tout le monde nous rabat les oreilles annonce une forte croissance des levée de fonds … non, en fait ce sont des dépenses énergétiques (+ 29% pour Microsoft dans son dernier rapport RSE ), +48% pour Google, (voir l’article d’un média belge), tout cela à cause des requêtes de LLM pour résumer des mails, on est content de voir que la Tech peut aider à limiter ou faire disparaitre les grands maux de notre siècle et montrer sa vraie valeur.
Sur le sujet de la consommation de la Tech, le livre de Guillaume Pitron, L’Enfer Numérique, chez les Liens qui Libèrent, avait déjà bien décrit le phénomène en 2021.