Les allées de VivaTech était plutôt bien remplie cette année. L’organisateur a communiqué sur le fait que 150 000 visiteurs venus de 174 pays sont venus arpenter les allées de la Porte de Versailles Hall 1, sans compter les 405 000 visiteurs online et +900 millions sur les réseaux sociaux .
Cela promet de belles rencontres potentielles entre grands groupes et startups, mais aussi entre entreprises qui sont en phase de recrutement et de nombreux candidats.
C’est là que Tie Talent intervient.
Tie Talent, la plateforme qui fluidifie la rencontre candidat – entreprise
Tie Talent est une start-up Suisse basée à Renens et qui était hébergée sur le stand du Lab RH et non pas sur celui de la Swisstech. Elle se veut une plateforme d’un nouveau genre, pour fluidifier et donc accélérer la rencontre entre un candidat et une entreprise.
En terme de métier, elle est spécialisée sur les profils Tech et IT et ceux qui oeuvrent dans le marketing digital. Le point de départ du process est que chacune des 2 parties (candidat et entreprise) se créent un compte avec un certain nombre d’informations.
Le plus de la plateforme Tie Talent est d’utiliser les capacités de l’Intelligence Artificielle pour d’un côté récupérer les compétences et les aspirations des candidats et de l’autre les besoins des entreprises et les faire « matcher ».
Se créer un compte, une affaire de quelques minutes,
Du coté de l’expérience utilisateur, j’ai emprunté la voie du potentiel candidat. Je ne suis pas recruteur (ni candidat, par ailleurs 😉 ) mais il fallait tester la plateforme.
Elle apparait comme une autre façon de gérer la phase de recrutement, simple, plus moderne, bâtie en 7 étapes. Cela ne supprime pas l’étape du CV, car c’est la première chose que Tie Talent vous demande d’uploader pour la rubrique résumé, mais cela supprime la fastidieuse lettre de motivation, dont de toute façon, on se doute qu’aujourd’hui, elle doit être faite à maintes reprises par…. ChatGPT 😉 .
Une fois les données sur la plateforme, celle-ci travaille à analyser les informations remplies par les 2 parties et à opérer un « matching » entre les besoins les entreprises et les profils des candidats.
Le formulaire comporte 7 rubriques dont une grande majorité de menus déroulants. Une fois le CV uploadé, on répond aux différents critères demandés.
- L’expérience commence à partir de 6 mois, donc cela peut convenir aux profils jeunes, même si en discutant avec les co-fondateurs, c’est un profil avec expérience à la recherche d’un CDI qui semble être le coeur de cible de la plateforme.
- Au niveau des langues, il y a 6 niveaux de compétences de débutant à confirmé.
- Pour le télétravail toutes les options sont possibles. Vous pouvez également jouer avec un curseur pour préciser votre souhait concernant le temps que vous voulez consacrer au travail recherché (de 0% à 100% – une autre idée de la flexibilité).
- La disponibilité commence à partir de 3 mois, mais vous pouvez vous inscrire en indiquant que vous n’êtes pas interessé par un nouveau job dans l’immédiat. Un critère pour les plus prévoyants, qui auront un outil prêt en cas de besoin et juste une case à décocher pour changer de situation (le secteur de la Tech a entamé une revue d’effectif ces derniers mois, donc cela peut permettre d’anticiper).
- On vous demande vos aspirations en terme de salaires avec plusieurs options entre ce que vous visez, ce que vous êtes prêt à accepter et cela en fonction des lieux en Europe disponibles (aujourd’hui en France, Espagne, Suisse).
- Toutes les options sont ouvertes pour le critère important désormais du télétravail. Si vous êtes en full remote, vous pouvez postuler dans différents pays.
- La question du droit de travail est également un élément à renseigner. Mais la plateforme est là pour vous accompagner.
- Votre photo n’est pas obligatoire dans la première étape et il faut finaliser le questionnaire par une petite présentation en texte. A ne pas négliger car c’est le seul endroit ou indiquer des soft skills qui ne sont pas explicitement demandées par ailleurs.
- Une liste de réseaux sociaux terminent la démarche et ceux ci sont très tech et IT. On y trouve Lin , Github, et d’autres plus spécialisés Tech, comme Bitbucket (que je ne connais pas). Il y a Xing, plutôt actif sur le marché DACH , mais quasi inconnu en France. Coté marketing digital, pas la peine d’indiquer vos comptes TikTok, IG, Twitter, ils ne sont pas dans la liste. A signaler que les réponses aux questions concernant les réseaux sociaux ne sont pas obligatoires.
Une fois le compte crée, il devra être validé en cliquant sur le lien contenu dans le mail envoyé par Tie Talent.
Vous recevez par la suite un mail d’accueil (qui n’est pas le mail de validation du compte) qui explique qu’à partir de maintenant, c’est l’entreprise qui va se rapprocher de vous lors d’un « match » favorable.
Affiner son compte
Un profil sur un site pour trouver un job, ne doit pas être comme un bon gruyère Suisse : avoir des trous. C’est une affaire sérieuse. Il est donc recommandé une fois le profil créé, de suivre les informations que vous indique la plateforme sur votre dashboard, en terme de maturité de votre profil, afin d’avoir le plus de « matchs »possibles.
- Ajouter une photo à votre profil
- Compléter votre expérience professionnelle
- Compléter votre formation
Et ajoutez des documents si vous avez envie de mettre en avant une présentation de vos actions, hobby ou engagement personnel qui peuvent compléter votre profil d’humain impliqué et pas seulement de bon technicien.
Sur le site Jobup .ch on vous explique que « délicate à remplir, souvent considérée comme secondaire, la rubrique Centres d’intérêt est pourtant essentielle. Elle permet non seulement de donner un aperçu de votre personnalité, mais aussi de vous différencier. Avec ces 10 centres d’intérêt vous pouvez faire la différence et attirer l’attention des recruteurs« . Bien sûr en parralèle ces informations permettent de nourrir en data, l’algorithme de « matching » de Tie Talent.
Ensuite lorsque la phase de matching est enclenchée (c’est immédiat, il ne faut pas décevoir les nouveaux arrivants), vous pourrez choisir de manifester un intérêt pour le poste présenté en détail, sans connaitre précisément le nom de l’entreprise (dévoilé une fois l’intérêt marqué). Votre recrutement est en cours.
Une aide au recrutement pour les entreprises qui va au delà de l’examen des compétences
Tie Talent va au delà du travail de matching de la plateforme et propose une phase d’accompagnement pour les candidats (aide à se présenter par exemple) pour ainsi faciliter les premiers contacts.
Les entreprises bénéficient, elles, d’un chargé de compte dédié qui est particulierment apprécié par les start-up ou les PME qui n’ont pas d’équipe RH sur dimensionnée.
Il y actuellement sur le site Tie Talent une action de parrainage. Si vous envoyez par l’intermédiaire de la plateforme un mail à un ami ou une amie pour que cette personne s’incrive, bingo, une prime vous est accordée si cet(te) ami.e trouve un job grâce à la plateforme.
Des partenaires proposent des avantages commerciaux aux nouvelles personnes qui ont créé leurs profils (comme une réduction de 30% sur les 3 premiers mois à Bubble, une nouvelle solution No Code )
Tie Talent, veut renouveler l’expérience de la phase de recrutement
Tie Talent, veut developper ses services autour d’une approche sur mesure du recrutement sur un marché TECH assez tendu. La simplification n’est pas le but en soi. Elle permet de perdre moins de temps à trouver le bon candidat et de se focaliser sur le futur de la relation entre les candidats leurs potentiels employeurs. Cette mise en place se veut souple et aussi efficace que possible, grâce au vivier de talents et veut raccourcir les délais de recrutement. Un des derniers exemples de Tie Talent a montré un process de recrutement étalé sur 18 jours. Ce qui est intéressant en terme de business, pour les 2 parties.
L’entreprise a annoncé, parallèlement à leur participation à VivaTech 2023 et en phase avec leurs efforts continus pour faire bouger le recrutement, un partenariat avec Le Lab RH, un pôle d’innovation RH français de premier plan, qui les hébergeaitsur leur stand Porte de Versailles. Ce pôle innovation incorpore d’ailleurs 12 startups suisses et est une association, ou plutôt un écosystème qui compte 80 grandes entreprises, plus de 300 startups, des grandes écoles, qui permet de faire circuler l’innovation. La volonté de cet écosystème, exprimée par sa présidente Mathilde Le Coz est : « de montrer que l’innovation ne vaut la peine que si elle se conjugue avec une politique RH de qualité, au plus près des besoins des salariés et du projet de l’entreprise ». Source Forbes France.
Tie Talent est par ailleurs, partenaire de l’école Le Wagon en Suisse, une structure qu’on connaît bien en France et qui facilite la formation pour ces métiers TECH de personnes en reconversion. Depuis 2013, Le Wagon a formé plus de 15000 personnes dans le monde entier.
La start-up suisse a été lancée en octobre 2018 et propose actuellement aux entreprises 50 000 candidats aux profils IT et TECH et aux candidats 1500 entreprises dans différents pays. L’entreprise basée à Lausanne emploie 26 personnes. Elle a également un bureau à Barcelone et veut continuer à grandir en Europe.
Une nouvelle vision des relations RH qui s’appuie sur une bonne rémunération, mais pas que
On a besoin de solutions nouvelles pour faire face aux aspirations des jeunes génération vis à vis du travail. Comme pour la data, plusieurs éléments s’agrège pour faire comme un nuage de points qui forment le job révé. Dans le monde de la TECH, le salaire reste encore le facteur décisif pour les candidats, même s’il apparait en 4 ème position, notamment derrière la stack technique, comme l’explique l’article du blog du Modérateur qui présente l’étude Silkhom faite sur 15000 candidats français.
Cette étude sortie en france par Silkhom montre que l’ambition de bien gagner sa vie et de donner un sens à sa vie, passe par une collaboration avec une entreprise qui convienne avec les valeurs du candidats et qui propose une localisation intéressante et des possibilités de télétravail.
Une autre étude faite par iCIMS et présentée sur Maddyness confirme qu’en France, le salaire reste l’élément déterminant dans la recherche d’un premier emploi pour 72 % des actifs fraîchement diplômés. Mais là aussi d’autres valeurs s’y ajoutent comme, le sens au travail, les possibilités d’évolution ainsi que la flexibilité des horaires.
Une étude faite en Suisse [ Academik ] , ou l’organisme a demandé aux personnes interrogées de choisir parmi les dix critères les plus importants lorsqu’elles envisagent de choisir un employeur, permet de constater que le salaire vient en premier et que la responsabité RSE de l’entreprise occupe….. la dernière place.
Globalement les aspirations sont a peu près les même de chaque coté du Jura. On peut imaginer qu’une plateforme comme Tie Talent saura faire fructifier les aspirations des uns et les données des autres pour fluidifier ces phases de recrutement.
Plus il y aura des candidats qui s’inscrivent depuis la France, plus la start-up pourra convaincre les entreprises françaises de faire appel à elle et à son process innovant. N’hésitez pas à mettre vos données afin que la solution, vous trouve des jobs interessants.