Je ne sais pas si Google va considérer que ce texte est du Duplicate Content, mais sur le fond en effet cet article va exprimer toujours le même fait. L’indice mondial de l’innovation (GII) qui suit les tendances mondiales les plus récentes en matière d’innovation vient de publier son classement 2022 dans lequel la Suisse est à la première place et cela pour la 12 ème année consécutive, ce qui ne laisse plus la place à un coup de chance ou un hasard bien nommé.
Cela peut donner l’impression que l’on se répète, mais on fait confiance aux experts et membres de l’Advisory Board de cet organisme mondial quand à leurs calculs. Ils ont mesuré au pied à coulisse une liste d’indices, secoué leurs thermomètres, croisé les datas de leurs trackers, examiné avec précision les jauges, posé bien à plat leurs règles graduées, élaboré de nombreux dashboards, rien n’y fait « Switzerland is first », depuis 12 ans.
Destiné à dresser un tableau aussi complet que possible de l’innovation, l’indice comprend environ 80 indicateurs, dont des mesures de l’environnement politique, de l’éducation, des infrastructures et de la création de connaissances de chaque économie, les performances en matière d’innovation, de quelques 132 économies. On pouvait craindre que le contexte de la pandémie de COVID-19, allait bouleverser certains équilibres, face au ralentissement de la croissance de la productivité et l’apparition d’une période présentant de nouveaux défis. Les différentes mesures proposées par le GII permettent de suivre les performances et de comparer les évolutions par rapport aux économies de la même région ou du même groupe de revenus.
132 pays sont étudiés avec de nombreux critères et un travail par niveau de développement car on se doute bien que les Etats Unis et le Bostwana ont des économies bien différentes et qu’on ne peut pas comparer des choux et de carottes.
On appréciera le parcours rectiligne de la Confédération Helvétique qui comparé à certains pays qui ont l’air de pratiquer la godille dans leurs processus de R&D, montre qu’arriver à faire travailler institution et capitalisme privé est une bonne solution pour être efficace.
Un indice de croissance qui laisse planer quelques doutes
La question de suivre les bons indices et notamment le fameux PIB, est sur la table. Certains économistes revendiquent de changer de mesure et de remettre en cause les règles d’un capitalisme à bout de souffle face aux enjeux de notre planète. Le rapport de GII 2022, ne bouleverse pas tout, mais les auteurs/chercheurs, les décideurs politiques et les chefs d’entreprise qui ont travaillé sur ce dernier rapport se sont posés la question de savoir comment l’innovation influencera notre bien-être au cours des prochaines décennies ? Sommes-nous susceptibles de vivre une période de stagnation ou des innovations majeures vont-elles émerger et améliorer notre vie pour le meilleur ?
Le rapport fait un constat lucide, mais qui ne nous incite pas à un optimisme béa. Il évoque que : « par le passé, l’innovation a été le principal moteur de la croissance économique. L’innovation nous a aidés à améliorer la productivité, c’est-à-dire l’efficacité avec laquelle nous produisons les choses. Une amélioration de la productivité augmente directement la production économique par rapport à la population (produit intérieur brut, PIB, par habitant), ce qui améliore à son tour le niveau de vie.
Au cours des dernières décennies, un investissement sans précédent a été réalisé dans l’innovation, tant par le secteur public que par le secteur privé. On aurait pu s’attendre à ce que cet investissement porte ses fruits en termes d’augmentation du niveau de vie et d’amélioration du bien-être.
Pourtant, en dépit d’une croissance massive de la recherche et du développement (R&D) et d’autres formes d’innovation depuis les années 1970, les développements technologiques récents n’ont pas encore généré le type de poussée de productivité soutenue observée lors des précédentes révolutions industrielles. En fait, les économies à revenu élevé connaissent l’effet inverse : plutôt que de voir l’investissement dans l’innovation stimuler la croissance, on assiste au contraire à un ralentissement prolongé de la productivité depuis les années 1970. Souvent appelé la « grande stagnation », ce ralentissement de la croissance de la productivité remet en question la capacité de l’innovation à créer la croissance future.«
Mais il souligne que dans le même temps : « un espoir se profile à l’horizon. Les progrès rapides dans les domaines de la biomédecine, de l’énergie et et les technologies de l’information et de la communication (TIC) ont le potentiel de transformer de manière significative tous les aspects de l’économie ce qui amène certains experts à prédire que le monde pourrait, après tout, être à l’aube d’une nouvelle ère de forte croissance tirée par l’innovation et de forte croissance de la productivité.«
Cette édition 2022 de l’Indice mondial de l’innovation (IGG-GII) évoque une question clé qui est de savoir quel scénario est le plus susceptible de prévaloir – celui du pessimisme technologique ou celui de l’optimisme?
Quelles technologies et quels secteurs feront la différence ?
Quels sont les obstacles à surmonter avant que la voie soit libre vers une relance de la productivité ?
De nombreux éléments sont à découvrir dans ce rapport librement téléchargeable, qui comporte des recommandations à l’intention des entreprises et des politiques afin de surmonter les obstacles à une future croissance fondée sur l’innovation.
Ou sont les clusters de l’innovation ?
L’Asie est désormais une place forte ou se catalyse l’innovation. Malgré le développement de la fibre dans les territoires, les centres d’accélération de l’innovation restent plutôt dans les centres urbains. La Suisse place 3 villes dans ce tableau.
Une vision plus précise de 3 pays intéressants
Le rapport montre quelques changements clés dans le classement des 15 premiers de cet indice GII.
La Chine, la Turquie et l’Inde consolident leur position en tant que centres d’innovation mondiaux. L’Indonésie est potentiellement la prochaine étape. Mais ce qui ne change pas est que La Suisse – pour la 12e année consécutive – occupe la première place du classement GII 2022. Les États-Unis se hissent à la 2e position, vient ensuite la Suède, qui est suivie, à son tour, par le Royaume-Uni, les Pays-Bas et la République de Corée. Il est a noté que la Chine passe à la 11e place, dépassant la France. La Chine est pour l’instant la seule économie à revenu intermédiaire dans le top 30 du GII. Elle possède désormais le même nombre de clusters scientifiques et technologiques de premier plan que les États-Unis, ce qui inaugure le fait que son ascension dans ce tableau n’est pas terminée.
Le rapport apporte des précisions sur toutes les parties du globe et les différentes catégories de pays. Il précise également que pour progresser, il est important de maintenir l’effort d’innovation dans le temps. L’Ouzbékistan, qui pour l’européen moyen semble une parcelle d’une planère inconnue, se situe à la 82 ème place (82e) du classement global, mais est en tête de la région Asie centrale et du Sud avec le pakistan. Le Chili (50e) – seul pays d’Amérique latine à figurer parmi les 50 premiers – est en tête de la région Amérique latine et Caraïbes suivi du Brésil (54e) – un nouveau venu dans le top 3 de la région – puis du Mexique (58e). L’Afrique du Sud (61e) est en tête de la région Afrique subsaharienne, suivies par le Botswana, nouveau venu dans le top 3 régional.
Le Global Innovation Tracker du GII fournit une perspective fondée sur des données concernant les dernières tendances en matière d’innovation. Il reste mesuré, sans doute pas excessivement pessimiste, mais devant les enjeux climatiques et les riques récurrents de pandémie qui impactent notre planète et nos sociétés, il reste assez méfiant quand à l’avenir.
- Dans l’ensemble, les investissements dans la science et l’innovation ont été remarquablement résilients face au ralentissement économique.
- Néanmoins, la pandémie mondiale a laissé des traces dans le paysage mondial de l’innovation. Jusqu’à ce que les données sur les investissements dans la science et l’innovation pour un ensemble plus large d’entreprises et de pays soient disponibles, il est impossible d’évaluer si oui ou non la pandémie a finalement eu un impact négatif sur les entreprises et les économies qui ne sont pas déjà des super-entreprises de R&D et des nations d’innovation. nations innovantes.
- Les progrès technologiques à la frontière et l’adoption de technologies sont très prometteurs. Toutefois, les données montrent également que, hormis certaines avancées et performances de premier plan (comme la la pénétration du haut débit mobile), certains progrès s’essoufflent – par exemple, la loi de Moore ne se vérifie plus et les taux de pénétration restent stables. ne se vérifie plus et les taux de pénétration restent relativement faibles.
- L’impact socio-économique de l’innovation est actuellement, à en juger par les métriques employées ici, à un niveau historiquement bas, reflétant également, en partie, l’influence de la pandémie de COVID-19. Il sera important de suivre l’évolution de son impact au fur et à mesure que le monde sort de cette crise.
Source des informations : Global Innovation Index Database, WIPO, 2022.