Vous allez sans doute suivre ce nouvel épisode de la coupe du monde de football 2018 en Russie, retransmise sur les chaines de télévision du monde entier, d’un bar avec des amis, chez vous en famille, ou en consultant les notification des résultats, discrètement lors de réunions qui tirent en longueur. On ne compte plus sur les nombreux médias, les consultants, anciens joueurs, qui viennent comme autant de lucioles attirées par la lumière des plateaux télés, délivrer des commentaires qui sont souvent hélas autant de passes non décisives pour la compréhension du jeu et de l’enjeu.
Cette année, vous pouvez trouver un allié pour mieux comprendre ce jeu. La data. Cette dernière ne se cache plus. Elle a décidé contrairement aux footballeurs français de 2010, de descendre du bus et d’aller à la rencontre du public. C’est en Suisse que l’on trouve cette démarche intéressante grâce au site football-observatory.com.
Le CIES de Neuchatel analyse le football depuis 2005
L’Observatoire du football du CIES est un groupe de recherche du Centre international d’études sportives (CIES), un centre d’études indépendant situé à Neuchâtel, en Suisse. L’Observatoire du football CIES est spécialisé dans l’analyse statistique du football. Il a été créé en 2005 par le Dr. Raffaele Poli et le Dr. Loïc Ravenel, à l’intention des curieux et de tous les amateurs qui veulent en savoir plus. Fidèle à sa mission, l’Observatoire du football CIES met à votre disposition des outils exclusivement conçus pour assouvir la soif de connaissance de tous les passionnés de football. Il n’y a pas que la NBA, qui a tous mis en paramètre, quantifié chaque respiration de joueur, calculé l’amplitude, la vitesse, la fréquence.
Ainsi, si vous pensez milieu de terrain de l’équipe de France (je les connais mieux en tant que parisien) et que vous écoutez les digressions des spécialistes sur la présence de Paul Pogba ou de Corentin Tolisso, vous pouvez vous reporter aux stats suivantes pour comprendre comment le profil de ces joueurs peut avoir de l’importance au cours d’un match.
Par comparaison voila un joueur de la Nati qui évolue au milieu de terrain.
L’Observatoire du football CIES a développé une approche solide pour mesurer la performance des joueurs sur une base objective. Les valeurs présentées font référence aux 1’000 dernières minutes disputées par les joueurs dans les championnats du big-5 à partir des données OptaPro. L’index de performance général est calculé sur la base des statistiques des joueurs dans six domaines de jeu : rigueur, récupération, distribution, percussion, mise en danger et finition. Ce site recèle bien d’autres outils et statistiques.
Vous souhaitez évaluer les chances, pour un éventuel concours de pronostics, qui sait, de la France et de l’Argentine dont la probabilité de se retrouver en 8 ème de finale n’est pas nulle ? alors voila un comparatif des attaquants vedettes de chaque équipe.
L’équipe de France a déjà gagné un titre alors que la compétition n’en est qu’à sa préface. Lequel me direz vous ? eh bien celui de l’équipe la plus bankable, comme nous le montre le CIES.
Le monde de la finance a intégré depuis longtemps l’analyse de la bourse, seconde par seconde, et même sur des fréquences plus rapides grâce au THF (Trading Haute Fréquence), au delà du CIES, qui compile des données mais en fait une analyse à posteriori, le football entre désormais également dans cette arène de l’analyse en temps réels de la performance des joueurs. Avec des maillots équipés de capteurs, de nombreuses images vidéos captées depuis différentes caméras, l’analyse des performances en direct devient possible tant en matchs que lors des entraînements. Des sociétés comme SAP fournissent des solutions qui permettent de suivre lors des rencontres, la vitesse, l’endurance et même détecter les attitudes des joueurs grâce à l’analyse du langage corporel. Un bon moyen de connaitre de manière précise, les forces et les faiblesses d’une équipe. Pour éviter, pour le moment, les dérives que peuvent amener ce nouveau flux de datas, on connait la capacité des paris sportifs à empoisonner un jeu, ce type de statistiques ne peuvent être accessibles qu’avec un décalage de 7h lors de ce mondial en Russie.
l’IA a déjà donné son avis, et les vainqueurs sont… multiples.
S’il n’est pas simple de comprendre toutes les subtilités des algorithmes de l’Intelligence Artificielle, il est plus aisé de comprendre que suivant quelles datas vous choisissez, le résultat peut être largement différent. Un peu comme la cuisine finalement. Salez ou épicez et votre met n’aura pas la même saveur.
Ainsi cette IA a donc déterminé que la coupe du monde va être remportée par la France (EASport) ou le Brésil (Goldman Sachs). On peut faire confiance à un banquier pour manier des algorithmes, mais à mon avis, payez 2 bières à un bon supporter du foot qui a fait le voyage à Moscou et il vous donnera le même résultat (le Brésil) sans avoir à faire 200 000 simulations. Pour la France par contre, il faudra aller bien plus loin que 2 bières.
https://www.presse-citron.net/selon-ea-sports-les-bleus-vont-gagner-le-mondial-2018/
https://siecledigital.fr/2018/06/12/ia-goldman-sachs-futur-vainqueur-coupe-du-monde/
Enfin si la compréhension de ce sport vous intéresse au delà d’un simple score entre la Suisse et le Brésil ou la France et le Pérou, voila un livre qui vous montrera comment derrière cette joie confinant à l’opium et l’image d’une économie florissante (qui pourrait se révéler une bulle) se dissimule un envers du décor moins reluisant, marqué par des inégalités de traitement entre les rares superstars du ballon rond et la grande masse des joueurs.
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