Une Seed Night propose une réaction thermique un peu comme celle que l’on peut constater à la surface d’une casserole d’eau portée à ébullition.
On y voit une multitude de bulles qui se forment, d’idées qui bouillonnent, d’échanges de molécules intellectuelles entre des entrepreneurs qui montrent leurs produits et leurs convictions, et des financiers qui sont là pour financer, mais aussi, et surtout, pour ouvrir des portes. Ici le « Pitch » n’est pas le nom d’un nouveau cocktail qui va détroner le Mojito, mais l’exercice de présentation des différents projets qui sont mis en valeur après une sélection opérée par A3 Angels, l’organisateur de cette Seed Night.
6 start-up suisses ont bénéficié d’une mise en valeur spécifique :
Ce groupe était complétés par d’autres start-up qui avaient également un stand mais qui n’ont pas pitchés. Je reviendrais en détail sur certaines d’entres elles.
A3 Angels (Club de soutien aux start-up technologiques) est l’organisateur principal (on prononce A cube Angels). Cette Seed Night est une excellente occasion de faire partager l’enthousiasme communicatif de son boss Claude Florin pour tous ces nouveaux projets. C’est à la fois dans la manière de faire (créer des échanges et des rencontres en dehors d’un cabinet feutré, donner de la visibilité à ces start-up) et les sujets (beaucoup de projets dans l’univers médical et de la santé) qui font qu’une Seed Night soigne à la fois le corps et le moral.
Le Canton de Vaud co-partenaire était présent par la présence de Philippe Leuba, conseiller d’état qui a expliqué les atouts d’Innovaud créé en février 2013. Cette structure concrétise la force de ce canton dans le transfert des savoirs et des technologies. Sebastian Freiss, chef d’unité Innovation Nationale au Secrétariat d’Etat à la Formation, la Recherche et l’Innovation, a délivré quelques conseils et de bonnes nouvelles. Il a indiqué que créer une start-up n’était pas forcément le moyen le plus sûr de faire fortune. Ce n’est pas la première fois que j’entend ce son de cloche (alpine 😉 C’est une vision peut être suisse protestante, qu’au fond je comprend, et qui différencie sans doute ce pays avec le monde Anglo-saxon. Ici, on parle beaucoup d’aide et d’entraide, de soutien, de relation, et beaucoup moins de $$$$ ;).
Mais quand on voit comment rebondit le projet Campus Biotech Sàrl, entité créée par la Fondation Wyss et par la famille Bertarelli, on se dit que gagner beaucoup d’argent et le réinvestir sur une place offshore (heu non, ça c’est un raisonnement de ministre français 😉 mais dans l’économie réelle à un sens.
Une Seed Night très riche en networking, au coeur du Rolex learning center, ou on apprécie le coté très horizontal des relations. Tout le monde discute avec tout le monde, sans qu’un coté hiérarchique crée un frein à cet échange.