Le succès de la levée de fonds d’Aleva Neurotherapics confirme la bonne tendance actuelle pour les startups suisses du domaine medtech. Pour la plupart d’entre nous, les profondeurs du cerveau sont un endroit obscur et plein de mystères. La stimulation de cet organe peut même prendre des tournures étranges. Une start-up américaine Halo Neuroscience , forte de 10 années d’expérience autour d’un stimulateur implanté dans le cerveau pour traiter l’épilepsie, s’est lancée dans le développement d’un casque destiné à stimuler le cerveau pour améliorer à la fois les capacités physiques et intellectuelles des individus. Ce casque aide les sportifs à s’électro-stimuler et l’on en vient même à parler de « brain dopage ».
Chez Aleva Neurotherapeutics, on reste concentré sur les problématiques de santé
La startup suisse, spin off de l’ EPFL, elle, s’intéresse en profondeur aux milliards de neurones qui forment notre cerveau. Cette entreprise crée par André Mercanzini, PhD, est un important développeur d’implants pour la stimulation cérébrale profonde (DBS) qui permet de traiter les dégradations du système neurologiques telles celles qui provoquent la maladie de Parkinson ou l’Essential Tremor.
Une quatrième levée de fonds de 13 millions USD
Aleva Neurotherapics a annoncé qu’elle a effectué une quatrième levée de fonds pour un montant de 13 millions USD dans un cycle de financement série D. Le produit du financement sera utilisé pour compléter sa démarche de certification au niveau de la CE afin de proposer ses solutions dans toute l’Europe, et continuer les travaux menés avec ses partenaires américains, la plate-forme de neurostimulation exclusive de Nuvectra et Integer.
« Nous tenons à remercier nos investisseurs nouveaux et existants pour ce soutien important à l’égard de l’enregistrement de nos produits, conçu pour offrir des résultats thérapeutiques améliorés pour la maladie de Parkinson. Nous avons terminé la première clôture, mais acceptons toujours des investissements supplémentaires de investisseurs qualifiés pour un temps limité », a déclaré André Mercanzini PhD, fondateur d’Aleva.
Le système utilise un nouveau type de stimulation d’électrode qui permet d’apporter des résultats avérés dans le traitement de la maladie de Parkinson ainsi que d’autres troubles neurologiques qui provoquent des tremblements, mais également la dystonie, les troubles obsessionnel-compulsifs et l’épilepsie.
Les appareils DBS d’Aleva sont conçus pour être plus précis et efficaces que les DBS actuellement disponibles, tout en causant moins d’effets secondaires. Basé sur sa technologie exclusive, Aleva a développé deux nouveaux produits stimulant le cerveau avec des propriétés différentes. Le premier, directSTIM ™, est un Système DBS directionnel pour une thérapie à long terme dans la maladie de Parkinson et le tremblement; la deuxième, spiderSTIM ™, est une solution complète pour le placement intra-chirurgical d’électrodes DBS.
Spin-off de l’Institut fédéral suisse de technologie à Lausanne (EPFL), Aleva a levé au total 46 millions de USD
Aleva Neurotherapeutics a levé 46 millions de dollars en plusieurs étapes auprès d’investisseurs institutionnels de renom, dont Forrestal Capital, Kinled Holding, BioMedPartners (par l’intermédiaire de son fonds BioMedInvest-II LP), BB Biotech Ventures LP, Kreaxi et Initiative Capital Romandie, ainsi que de certains investisseurs privés. Le dernier round a été dirigé par Forrestal Capital, un fonds ayant une expérience spécifique dans les dispositifs neurologiques. Des investisseurs existants ont également participé à cette levée dont on note pas mal de suisse, ou implanté dans la Confédération et même un investisseur français.
Pas de Leonardo Di Caprio dans le panel des investisseurs, mais l’entreprise a également croisé en 2014, Hollywood. Il s’agit dans son cas de la fondation Michael J Fox qui mène des actions spécifiques contre la maladie de Parkinson.
Cette nouvelle levée de fonds confirme le succès du développement des medtech suisses, comme l’a montré la récente nouvelle de Sophia Genetics. Ces succès font échos à ceux rencontrés en France ou le succès des levées de fonds n’a jamais été aussi élevé. Voir aussi l’étude de CB Insights sur ce sujet.