Dans le cadre de LIFT, il y a plusieurs expériences à faire. Prendre le souffle, comme celle d’une bonne tempête du Lac Léman, des intervenants de haut niveau présents ou décoller lors d’expériences inédites. Je ne parle pas du bureau sur tapis roulant d’Activ Up, assez amusant il faut le reconnaître, mais qui donne à ces « jogging réunions » un coté hamster dans sa cage. Certes les possesseurs de bracelets connectés pourront éclater le score de leurs compteurs de pas (il faut glisser le bracelet dans la poche de son pantalon pour que cela fonctionne 😉 mais déjà qu’une salle de réunion peut exhaler des effluves de cage à fauve lorsqu’on laisse les managers assis, je vous laisse imaginer si on les laisse marcher pendant 45 mn ! 😉
Voler comme Icare, voila la vraie sensation proposée par Birdly
Cette forte sensation provient d’une étrange machine du nom de Birdly qui la délivrait dans le hall du CICG. Birdly est une sorte de fauteuil confortable sur lequel on s’installe un peu comme chez le dentiste. On est allongé, mais dans la position inverse car on est sur le ventre. Les cheveux dans le vent grâce à un ventilateur placé à quelques centimètres, un casque Oculus pour nous immerger dans un monde virtuel, les mains placées sur des bras articulés de chaque coté, vous êtes prêt à prendre votre envol : I believe I can fly !
La magie de la 3d et de la réalité augmentée aidée par ce simple ventilateur pour vous donner la sensation de fendre l’air, de légères ondulations de vos bras et poignets pour prendre votre envol, décoller, et vous voila survolant une sorte de Gotham City comme Batman et Superman réunit. Génial ! I believe I can fly !
Le maniement était très simple. Pour voler il fallait agiter les bras verticalement, comme si vous… voliez. Puis après avoir pris de la vitesse, le voyage dans les airs au dessus de la cité donnait une impression incroyable. Quelques impulsions des bras et vous surplombiez les toits pointus des grattes-ciels. D’un geste des poignets vous vous faufiliez entre 2 tours. Vous pouviez tenter un piqué vers ce filet gris qui était en fait la grande avenue aperçue au décollage. Comme vous vous approcher du sol à la vitesse d’une pierre qui tombe, le filet gris se transforme rapidement en boulevard et là il s’agit de redresser la trajectoire, sinon crash assuré ;). Rassurez vous celui-ci n’est pas prévu par l’algorythme, mais il parait quand même que certaines personnes qui n’ont pu garder le contrôle total de leur vol, ont sauté de la machine avant la fin de la session ;). La réalité est effectivement impressionnante car cette machine vous immerge complètement dans l’antichambre du cosmos. L’utiliser juste après avoir bien mangé, peut entraîner des réactions physiques assez violentes sur le contenu de votre estomac 😉 Vous êtes allongé, l’effort physique n’est pas très intense, mais l’impact de l’immersion sur le cerveau est tel que tout votre corps réagit lors du vol. I believe I can fly !
Birdly un prototype qui doit trouver sa voie
La machine présente à Genève était un proto juste sorti des laboratoires de Zurich. Google n’avait pas accepté de laisser un accès à Google Earth, et bien sûr dans ces conditions de démarrage, l’équipe de Birdly n’avait pas les moyens de se payer une cartographie mondiale qui aurait permis de survoler Genève, Paris, New York, New Delhi, le Pôle Nord ou les forêts africaines. Mais l’expérience vécue était bluffante. I believe I can fly !
Quelques minutes à la place d’un aigle royal (même s’il a peu de chance de voir un aigle au dessus d’une ville, pas grand monde se rêve en pigeon. Et puis un aigle ne finit jamais roti 😉 laisse un souvenir marquant. L’équipe de Birdly n’avait pas encore de roadmap bien définie. Jeu, team building, nouvelle voie pour le tourisme… on espère que ce projet prendra une trajectoire ascendante.