Voila une info qui ne concerne pas les start-up suisse, mais qui m’a semblé intéressante dans l’esprit. Le New York Times a lancé le programme « TimeSpace », qui vise à accueillir au sein de leurs équipes des startups qui opérent dans les domaines du journalisme et des médias.
Le bénéfice attendu tourne autour de cette crossfertilisation entre le monstre de la presse qu’est le New York Times et ses 108 prix Pulitzer et ses jeunes start-up biberonnées au pixel. Comment une salle de rédaction qui a déjà fait l’effort de changer, peut se nourrir de ces Digital Native qui ont un regard neuf sur la manière de traiter une info, de la distribuer en fonction du média et de la géolocalisation et bien sûr de la monétiser?
De l’autre coté ces jeunes pousses vont se retrouver au coeur d’un des journaux les plus célèbres, y rencontrer ceux qui font l’actu au quotidien tant au niveaux de la salle de rédaction que des techniciens qui diffusent l’information, en prenant place dans les mêmes bureaux, pendant les 4 mois que dure le programme.
Le but du média n’est pas de prendre une part de capital, mais elle ne se l’interdit pas. C’est plus la confrontation et le travail conjoint qui motive ce Time Space Program.
Le domaine des média a été beaucoup secoué ces dernières années avec la bascule vers le monde numérique, la création de modèle uniquement pour l’iPad (arrété depuis), la stratégie du « mur payant » qui se développe brique par brique mais n’arrive pas encore à remplacer les revenus de la publicité traditionnelle. Des initiatives similaires à ce programme d’incubation ont été lancées en Angleterre et en Irlande, mais ont apparemment un peu de mal à franchir le « channel ».
Pourtant, rien que l’idée de voir au sein d’une entreprise quelle quel soit, une ou plusieurs start-up polleniser les ressources et opportunités des nouvelles technologies semble passionnante même si cela soulève des problèmes de management non négligeables.
La première session d’inscription du Time Space Program a été clôturée le 19 février. 3 entreprises ont été sélectionnées. Delve, Mahaya, Opbandit.
On imagine bien qu’entre Genève et Zurich, avec la maîtrise des algorithmes et de la sémantique (voir le récent exemple de Netbreeze racheté par Microsoft), le gestion de contenu devrait être un champ de recherche prolifique.