Le drone est un drôle d’objet volant que l’on va voir se multiplier dans le ciel français. En 2014 on compte en France 602 opérateurs ayant le droit d’utiliser ces machines volantes. Cela représente plus de 2000 appareils en service et la France est en pointe devant le Royaume Uni et la Suede. S’il peut être porteur de danger ou d’inquiétude (voir le drone qui a survolé la centrale nucléaire de Cattenom, en Moselle courant novembre 2014), les usages vont continuer à se développer surtout dans le domaine industriel. C’est pour être un acteur important dans ce domaine que Parrot avait acheté senseFly en 2012. La startup suisse présentée dans ce blog, est devenue une belle entreprise de 85 personnes.
Le drone n’est pas qu’une vedette de télévision
Si cet appareil volant est largement utilisé dans les médias, le monde de l’industrie a pris conscience des atouts de ces technologies performantes pour surveiller des vastes étendues ou celles difficile d’accès, analyser les surfaces cultivées et surveiller les grand réseaux (voies férrées, gazoduc…)
senseFly développe de l’imagerie aérienne pour l’agriculture
Au sein du groupe Parrot, l’ex spin-off de l’EPFL a développé l’ebee qui permet grâce à une programmation simple des coordonnées GPS de surveiller l’état de surfaces cultivées. Rapides à déployer, décollant seuls, volant en formation en-dessous de 150 m, guidés par leur GPS et peu sensibles aux nuages, les drones professionnels senseFly/Parrot permettent de couvrir 10 hectares en quelques minutes seulement, avec une précision et une résolution 20 fois supérieure au satellite. Le modèle ebee équipé d’un capteur photo multi-spectral multiSPEC 4C permet une cartographie précise des zones cultivées. Une fois revenu tout seul comme un grand à son point de décollage, les images captées permettent de réaliser une carte des caractéristiques des cultures observées grâce à des modèles développés par l’Inra. L’entreprise suisse du groupe Parrot était présente au dernier salon de l’agriculture pour montrer comment « l’ageekculteur » peut prendre possession des cultures de demain sur des terrains ou la technologie creuse son sillon.