On se souvient de la fameuse phrase de Steve Jobs à John Sculley lorsqu’il lui demanda de devenir pdg d’Apple « tu veut passer le reste de ta vie à vendre de l’eau sucrée ou tu veux changer le monde avec moi ». Et bien un Start-up Week End c’est un peu ça. C’est « tu veux passer ton week end à boire de l’eau gazeuse ou tu veux changer le monde avec moi « .
Bon, je n’ai rien contre l’eau gazeuse surtout quand c’est de l’Henniez bien meilleure avec que San Pellegrino ;). Mais vivre l’aventure d’un Start-up Week End c’est autre chose. C’est de la volonté, de l’envie, de l’audace, du culot et bien sûr du travail en équipe.
Si pour rejoindre Lausanne, il failait traverser des contrées froides et recouvertes de neige, il faisait bien chaud sous les toits en forme de vague du Rolex Learning Center, toujours aussi beau et inspirant.
140 inscrits, le top de ces derniers mois. 140 volontaires pour lancer un projet en 54h. Ce qui nécessite des principes marketing, un esprit de synthèse pour présenter le fruit de leur travail en 4 minutes, une abnégation pour consolider un travail d’équipe qui souvent, il faut le noter, ne se forment que lorsque la nuit du vendredi s’approche.
L’humain, la grande force d’un Start-Up Week End
C’est cela qui est extraordinaire et doit représenter une partie importante du travail fournis. Les équipes se constituent à l’entame du week end et présentent à la fin du même week end. Moi je serais recruteur, j’attribuerais des points en plus aux candidats qui ont participé à ce type d’évènement car cela démontre un esprit d’équipe, de synthèse, et une forte motivation.
Les équipes se forment aux grès des projets et des complémentarités, certaines pléthoriques, d’autres plus resserrées. Mais en dehors de cet aspect quantitatif, c’est l’osmose, l’entraide et le travail d’équipe qui gagne (bien révélé par le gagnant qui avait comme atout un produit malin, mais également une mise en scène astucieuse pour en faire la démonstration).
Certaines personnes n’en sont pas à leurs premiers essais et profitent de cette nouvelle expérience pour vivre une belle aventure avec une session placée cette année sur le plan de l’équilibre et de la cohésion. Lors de la dernière ligne droite, on voit de nombreux petits groupes essaimer dans la grande salle du Rolex Learning Center pour les ultimes répétitions avec leurs coachs.
Le gang des post-it
ils se regroupent par couleur, s’assemblent comme une équipe, et ont un esprit incroyablement discipliné. Par ligne et par colonne les post-it sont les escadrons des idées naissantes, lancées pour conquérir les membres du jury d’abord, puis le marché ensuite pour les plus audacieux. Plus qu’une simple Post-it Battle, ils expriment sur un panneaux de bois, les prémices d’une stratégie gagnante, les rubriques d’un site web performant.
On est tous « au taquet »
Oui quand plus de 100 hommes et femmes se mobilisent pour un petit bout d’aventure qui peut devenir grande, alors le jury est « au taquet » pour suivre les présentations des 18 projets.
7 minutes de concentration par projet, 126 minutes d’analyses, et la vie qui va . Des explications claires, d’autres un peu fumeuses, des projections de CA à rendre la progression d’Apple ridicule, d’autres projets plus concrets, avec une analyse terrain déjà réalisée en l’espace d’un demi week end, des projets plutôt techniques d’autres reprenant le principe des réseaux sociaux, cela a donné un large spectre d’activité à un jury dont je faisais partie cette année avec une immense joie.
Ce jury attablé autour d’une table ronde digne d’un accord international, a assez vite défini les projets qui devaient monter sur le podium. Pour reprendre l’expression favorite de Pascal Meyer (boss de qoqa.ch) on était « au taquet », on a mis le paquet.
Plus de surprise quand aux lauréats (mes autres occupations m’ont retardé dans la publication de cet article) avec donc dans l’ordre; Cushear l’appareil auditif qui a eu l’oreille du jury, Pick.li qui à l’heure de l’apéro a su séduire par la conception de son projet de réservation de tables chez les restaurateurs, et TempMonitor qui lui était un projet qui prenait en charge l’arrière salle (une fois la réservation faite avec Pick.li;) car il proposait un système de capteur pour surveiller le bon fonctionnement des frigos et autres chambres froides.
Un petit mot sur un projet du nom de Communitri, qui proposait un service d’élimination des déchets chez les particuliers. On aurait pu leur accorder un prix spécial (mais ce point de vue n’engage que moi), car c’était le seul, ou un des seuls, qui avait inclut dans son projet un volet social qui permettait à des personnes en difficultés professionnelles de retrouver un emploi.
Finalement on s’attendait à être envahi par les applications mobiles, mais mêmes si elles furent nombreuses, elles n’ont pas tous bousculés.
Start-up Week end de Lausanne à Tokyo
Dong Yol Lee était très assidu pendant ce week end. Pourtant il n’appartenait à aucune équipe en compétition. Il était là en observateur consciencieux car il devait prendre en charge les Start-up Week End de Tokyo. Il était venu voir comment se passe l’organisation Suisse (très bien, bien sur;) et voir comment perfectionner l’organisation de ces évènements qui se déroulent 4 fois par an dans la capitale du Japon. Coréen d’origine, il était assez confiant sur les modalités d’organisation même s’il me racontait que les japonais ont une certaine frousse de l’échec et ….de l’anglais.
Vincenzo Pallota a fait un compte rendu très complet sur les pitchs des différents concurrents, même s’il a omis les informations concernant Pick.li. Et puis c’est en anglais, ce qui peut faciliter la compréhension;)