Le 29 avril 2021 a eu lieu l’édition anniversaire des 10 ans de la Startup Champions Seed Night. Bien sur le format avait changé par rapport aux années passées. Tout était en ligne (seuls les organisateurs étaient présents dans les locaux de l’EPFL) et on n’a pas eu le plaisir de traverser ces espaces aux fameux planchers qui ondulent du Rolex Learning Center pour assister à cet évènement, mais simplement son salon. De nos jours la technologie est devenue une fidèle alliée qui allait nous permettre de faire un tour parmi la crème des startups suisses, réunissant le meilleur de l’innovation de l’EPFL et au-delà.
On a d’ailleurs pu découvrir à cette occasion, en ce qui me concerne, la plateforme Veertly qui en plus de ses fonctions classiques de visio, propose des espaces de networking et des salles virtuelles pour que les personnes inscrites puissent continuer les discussions de manière interactive.
Cette Seed Night, suivant un programme bien rodé, alternait séance de pitchs et interventions de personnalités. On a pu entendre les propos d’Alexandre Gonthier qui a un brillant parcours d’entrepreneur dans la Silicon Valley ou il s’y est rendu dès 1994. Témoin de son temps il a expliqué que dorénavant contrairement à ses débuts, il n’est plus besoin d’aller en Californie, pour créer et lancer sa startup. Les centres de compétences et les possibilités de financement existent dorénavant en Europe et en Suisse. Luc Julia, l’ancien directeur de l’innovation de Samsung, tout juste nommé chez Renault, présent sur BFM Business, récemment, considère lui, que la Silicon Valley est toujours le centre névralgique de l’innovation dans la tech de par sa capacité à susciter rencontre et collaboration.
Nous avons pu entendre également Kamila Markram (PhD PH’06), fondatrice et PDG de Frontiers, un important éditeur universitaire en libre accès et un réseau social pour les chercheurs. Elle a pour mission de rendre la recherche librement accessible pour le bénéfice de l’humanité. Une idée de partage qui a été très inspirante tout au long de cette Seed Night.
Des finalistes tous impliqués dans la Tech4Good
Ce qui est sur, c’est qu’avoir des idées pour mieux utiliser les ressources de notre planète ou considérer que la tech doit être plus inclusive, pas besoin d’être à Palo Alto ou Menlo Park pour en avoir. Les 20 startups réunies l’on démontré et plus encore le choix du jury, comme le prouve leur sélection. J’avais déjà eu le plaisir de pouvoir apprécier il y a quelques semaine, l’intérêt d’une solution comme celle proposée par Bionomous.
Le déroulé de cette Seed Night prévoit la constitution de 4 groupes de 5 startups qui ont chacune 90 sec pour faire leur pitch. Une qualité de son à souligner, pas de coupure ou de personne qui semblait égarée dans l’espace et en 90 sec, on a le temps de faire passer son message. Il n’y a pas eu les sonorités aigües de la fatidique clochette, qui tintinnabule pour indiquer que l’orateur est en train de déborder. Tout le monde a su faire dans le temps imparti.






Le vote du public permet de sélectionner les 4 startups qui se retrouvent en finale, grâce à un module de vote simple et fluide qui a vu des résultats plutôt serrés. J’avoue que je n’ai pas été très original, car mon choix a été majoritairement le même que celui de l’audience. J’aime beaucoup le projet de School Rebound.

Penser aux autres et sources d’énergie durable furent les thèmes des startups finalistes
Après une petite seance de question-réponse avec chaque finaliste, laissant ainsi le temps au jury de délibérer, le vainqueur a été annoncé, ayant plutôt fait consensus sur son projet. Il s’agit d’Enerdrape dirigée par sa CEO Margaux Peltier, une alumni de l’EPFL en génie civil. Enerdrape développe une technologie propre de type panneau qui permet de transformer tout type d’infrastructures souterraines nouvelles et existantes en sources de chaleur renouvelables pour les besoins de chauffage et de refroidissement des bâtiments, libérant ainsi le potentiel inexploité d’approvisionnement en énergie propre qui se trouve sous nos villes. A noter que c’est la seule femme présente parmi les finalistes qui a gagné.
Les autres finalistes étaient :
- Soundmap : 40 millions de personnes dans le monde sont aveugles, dont 3 millions en Europe. Éviter les obstacles, trouver des objets et s’orienter dans de nouveaux environnements sont souvent cités parmi les plus grandes difficultés. SoundMap est un dispositif intelligent qui capte, cartographie et filtre l’environnement en temps réel pour guider les utilisateurs dans leur environnement.
- School Rebound : En exploitant les progrès récents de l’apprentissage automatique, nous aidons les enfants à améliorer leurs compétences en leur fournissant des outils numériques. Notre méthode brevetée extrait rapidement et précisément les caractéristiques dynamiques de l’écriture manuscrite qui ne peuvent être détectées par l’œil humain, ce qui permet une détection objective, précise, profonde et rapide des difficultés d’écriture. En fonction de ce profil d’écriture, des activités adaptées sont recommandées à l’enfant pour pratiquer l’écriture sur les compétences dont il a besoin. Le logiciel Dynamico est destiné à être utilisé à la maison, à l’école et par des thérapeutes.
- Inergio : Nous fournissons des sources d’énergie propres, légères et efficaces aux industries hors réseau (environnement, surveillance, télécommunications), pour les applications mobiles (drones, etc.) et les applications de secours et auxiliaires avec une SAM totale de 4 milliards de francs suisses. Notre technologie brevetée permet la miniaturisation des piles à combustible à oxyde solide. Notre design compact et l’utilisation de combustibles à haute densité énergétique nous permettent d’être jusqu’à 80% plus légers, avec une densité énergétique 20x supérieure à celle des batteries Li.)
Retrouvez toutes les informations sur les 20 startups qui ont participé sur le site de l’EPFL
Retrouver les vidéos des startups de la Seed Night 2021
La première vidéo correspond à la captation complète de l’événement fait par les organisateurs, Venturelab and EPFL Startup Unit, la seconde est axée sur la révélation de la startup lauréate.