Evidemment les 3 lettres GII sont moins connues que les 4 qui composent la FIFA, même si par une ironie du sort, ou grâce à cet esprit de neutralité ou le goût pour le chocolat ? les 2 représentent un organisme dont le siège est en Suisse. Le GII, Global Innovation Index est l’indice mondial de l’innovation 2018. Il est le fruit d’une collaboration entre Cornell Université, INSEAD et la WIPO, L’Organisation mondiale de la propriété intellectuelle.
L’innovation est maintenant largement reconnue comme un moteur essentiel de la croissance économique et du développement. L’indice mondial de l’innovation (GII) vise à saisir toutes les facettes de l’innovation en travaillant une base de données de métriques détaillées qui prend en compte 126 pays. Cela représente 90,8% de la population mondiale et 96,3% du PIB mondial.
Aujourd’hui, de nombreux pays utilisent cet indice GII comme un outil de travail pour améliorer la performance de l’innovation. La Suisse y est première depuis 2011.
Sur le terrain de l’innovation, la Suisse gagne sa 8 ème étoile
Ne boudons pas notre plaisir de pouvoir broder une 8 ème étoile sur le maillot national de l’innovation. Ce palmarès fait sens avec celui publié récemment et qui révélait le classement des 100 meilleures universités européennes (Reuters). Les Suisses étaient bien placés, avec L’EPFL à la 4 ème place, l’ETH de Zurich à la 10 ème et l’Université de Zurich à la 13 ème. Certains critères sont pris en compte dans ces 2 études comme le nombre de publications scientifiques et leurs impacts sur les marchés.
Le GII 2018 marque la 11ème édition de la publication de cet indice. La Suisse reste donc sur la plus haute marche du podium pour la 8 ème année consécutive. En recueillant ces nombreux indicateurs d’innovation, ce rapport aide les pays à mieux évaluer la performance de leur stratégie d’innovation et à identifier les forces et les faiblesses de leurs politiques économiques et industrielles.
Pour compléter ce sujet, je vous invite à lire l’itw de Francis Gurry directeur de la WIPO dans le journal Le Temps, qui explique le rôle de cet indice et les enjeux futurs auxquels se trouve confronté la Confédération Helvétique pour conserver cette première place.
Jusqu’en 2016 le WEF publiait un rapport assez proche dénommé le GITR ( The Global Information Technology report ) dont le point commun, hormis le poids de l’ouvrage, étaient les éditeurs. On y trouvait Silja Baller (WEF), Soumitra Dutta (Cornell University) et Bruno Lanvin (Insead). Aujourd’hui c’est Francis Gurry directeur de la WIPO (World Intellectual Property Organization) qui accompagne Soumitra Dutta, SC Johnson College of Business à Cornell University et Bruno Lanvin, de l’INSEAD comme éditeur du GII.
Ce GITR analysait le rôle des technologies de l’information et de la communication (TIC) pour stimuler l’innovation de 139 pays. Un des indices se dénommait le NRI ( Networked Readiness Index) qui voyait la Suisse occuper une bonne 7éme place d’un classement dominé par Singapour. 2016 fut la dernière année de publication de ce rapport.