Légèrement sur les hauteurs de Zurich se dressent plusieurs bâtiments composant l’ETH de Zurich. Ils sont, pour certains, impressionnants par leur coté historique, avec même un petit coté Poudlard, alors qu’on le remarque rapidement, c’est une jeunesse bien vivante qui en empreinte coursives et couloirs. C’est dans une des salles de cours de cette Ecole Polytechnique que la nouvelle session des 10 Ventures Leaders Fintech sélectionnées prenait place, avant leurs départs pour l’Asie.
Les 10 sélectionnés Venture leaders Fintech pour l’Asie

- Billte AG | Andrea Girasole |billte.ch
- Crypto Finance AG | Jan Brzezek | cryptofinance.ch
- Loanboox AG | Andi Burri |loanboox.com
- Orca AG | Tomas Hurcik |orca.xyz
- Pexapark AG | Michael Waldner |pexapark.com
- Raized.AI AG | Penny Schiffer |raized.ai
- Tokenestate SA | Vincent Trouche |tokenestate.io
- Turicode AG | Martin Keller |turicode.com
- Vestr AG | Simon Hasenfratz |vestr.com
- Vlot Ltd | Daniel Schmidheiny |vlot.ch
Le détail de leurs activités est présenté sur cette page
La séance de pitch

Au cours des 19 dernières années, Venturelab a emmené de nombreuses startups suisses dans la Silicon Valley, à Barcelone, à Boston, à New York, à Pékin, à Shanghai, à Shenzhen et à Hong Kong pour qu’elles puissent se confronter à un paysage entrepreneurial et envisager des projets d’expansion internationale. Ces actions leurs permettent de faire un de leurs premiers pas vers cet objectif et sur place programme et roadshows destinés aux investisseurs et à l’industrie sont spécifiquement axés vers ce but. En novembre, du 3 au 9, les Ventures Leaders participeront à la Hong Kong Fintech Week, pour rencontrer des investisseurs qui pourront leur permettre de pénétrer ce marché asiatique toujours un peu mystérieux. Ce roadshow à Hong Kong est organisé par Venturelab et Swissnex China et soutenu par digitalswitzerland, EPF Lausanne, ETH Zurich, IMMOMIG, PostFinance, Redalpine, Walder Wyss et le canton de Zurich.

C’est le moment idéal pour cette équipe nationale suisse de startup, dont les membres aiment à porter la tenue officielle, cette chemise blanche logotypée de rouge, pour aller lever des fonds à Hong Kong, alors que le marché des fintechs de la région connaît un boom. La Chine est le plus grand marché fintech au monde et Hong Kong, le pont qui la relie au reste de la finance mondiale. «Hong Kong possède un écosystème d’innovation dynamique avec 4 licornes de démarrage parmi ses 550 sociétés de technologie financière. Hong Kong, dont la population est comparable à celle de la Suisse, tire profit de son appartenance à la région métropolitaine de Guangdong-Hong Kong-Macao en Chine: une mégalopole de 70 millions d’habitants. Les startups suisses de la fintech possèdent l’expertise et sont bien préparées pour exploiter le riche écosystème de la fintech à Hong Kong, qui regorge d’opportunités », a déclaré Felix Moesner, consul scientifique, et directeur général de Swissnex China. Pour avoir évoqué le sujet politique avec lui (on se connait depuis Boston 2013 ou il était en poste auparavant et que j’accompagnai les Venture Leaders de l’époque) en ce 24 septembre, il ne semblait pas trop inquiet par la tournure des événements qui s’affiche dans nos fils de news en provenance de cette péninsule rattachée à la Chine.
Le passé montre qu’il y a de belles aventures quand on appartient à la team Venture Leaders Fintech. Qumram, dont l’ancien CEO Patrick Barnert intervenait ce même jour a été acquise par Dynatrace, Knip , elle par Digital Insurance Group, Tradeplus24 a levé CHF 220 millions de financement en fonds propres et dettes alors que Lend levait CHF 6 millions.
l’Europe a sa place dans la cour des VC
Toute présentation des Venture Leaders est accompagnée des interventions de personnalités du monde de la finance ou d’anciens Venture Leaders. La séquence Fintech de septembre 2019 n’a pas manqué à cette règle puisque on a pu assister à l’intervention de Daniel Keiper-Knorr, ancien banquier, entrepreneur et actuellement VC chez Speedinvest, structure qu’il a co-fondé. Autant dire que question finance, il a fait un peu le tour de la question et possède une expérience qui ne s’achète pas. Sa présentation fut intéressante car il estime notamment que l’Europe n’est pas plus mal placée que les USA pour réussir dans le secteur des nouvelles technologies. Principalement, parce que nous rassemblons de très nombreuses compétences. Ensuite, si en terme de capitalisation nous sommes toujours en dessous de ceux qui jouent en $, nos multiples sont supérieurs, ce qui peut nous laisser de la marge pour investir dans les prochaines innovations. Il pense par ailleurs que la Fintech qui a une place centrale dans l’économie, est un sujet qui va devenir un peu has been et qu’il faut désormais suivre les valeurs TechFin celles qui vont apporter plus d’innovations, au delà d’une énième apps ou d’une solution de gestion digitale supplémentaire.





Qumram est l’une des nombreuses réussites du programme Venture Leaders Fintech: après avoir assisté au roadshow Venture Leaders Fintech à New York en 2017, la startup de son fondateur Patrick Barnert a été acquise par le groupe de logiciels américain Dynatrace. Il était donc présent pour délivrer son message : savoir ce que l’on veut aller chercher, ne pas se cacher et jouer le secret par crainte de se voir prendre l’idée, être agressif , dans le sens ambitieux, mais avec le sourire. De part son expérience de ce type de voyage, il estime qu' »Un bon résultat du programme est que vous apprenez de vos pairs et des experts locaux«



Il y aura 2 capitaines pour diriger cette nouvelle équipe de Venture Leaders Fintech
La phase de vote pour élire le capitaine de l’équipe a eu lieu. Elle n’a pu faire honneur à l’esprit tech qui circule dans ces locaux, car le wifi ayant peut être eu un besoin pressant, avait malencontreusement quitté la salle au moment ou on en avait vraiment besoin. Ce fut donc à l’applaudimètre que les votes s’exprimèrent et sans ingénieur du son et son attirail présent pour analyser les volumes sonores des claquements de main, le candidat et la candidate ont été choisi de manière conjointe. Il faudra peut être que l’organisation investisse dans un second brassard ;).
