Quand l’innovation s’emploie à transformer ce que notre société appelle déchet, en nouvelles ressources, on a tendance à applaudir des deux mains et à s’intéresser fortement à ces solutions innovantes.
Ici, il s’agit d’une start-up de Zurich, KUORI qui a été créée en 2022, dont l’innovation permet de remplacer les matières produites avec des énergies fossiles par de nouveaux matériaux issus de l’économie circulaire.

KUORI à Change Now 2025
Le but de l’entreprise est de traiter les déchets naturels pour les transformer en biopolymère, avec comme objectif principal, de remplacer le plastique. Aujourd’hui l’entreprise travaille avec les coquilles de noix (qui viennent de Dordogne), les noyaux d’olive ou encore les peaux de banane.
Le travail de KUORI permet de produire une matière première sous forme de granulé qui s’intègre parfaitement dans les processus de fabrication existants de divers secteurs, notamment la mode, les équipements de plein air et les outils. Dans l’ensemble, cette nouvelle matière a une PCF (Product Carbon Footprint) potentiellement inférieure de 60 % à celle des plastiques conventionnels et est, par ailleurs, parfaitement biodégradable, répondant ainsi à la norme EN 13432, ce qui contribue à réduire fortement l’impact sur l’environnement.

D’une coque de noix à un biopolymère, by KUORI
KUORI était présente à ChangeNow 2025, pour montrer comment nos déchets naturels peuvent se transformer en nouvelles ressources.
Une de leurs avancées concerne une semelle de chaussure dont l’abrasion microplastique se décompose dans la nature sans polluants et possède toujours les mêmes propriétés que les matériaux en caoutchouc conventionnels. La start-up est d’ailleurs en contact avec Décathlon sur ce sujet et peut être par la suite avec une autre entreprise de mode française à qui j’ai transmis leurs coordonnées.
Mais ce nouveau matériau à bien d’autres applications, comme des roues de poussettes par exemple ou le revêtement de raquette de ping pong, en attendant d’autres. Il suffit d’être curieux et engagés dans le respect de la nature, comme le montre un de leurs documents de présentation reçu.

Document KUORI
On comprend bien l’intérêt d’une telle démarche:
- Le matériau KUORI est composé d’ingrédients naturels et utilise des déchets organiques,
- Le matériau peut être restitué à la nature en fin de vie et n’est pas un déchet,
- Les microplastiques produits par abrasion se dégradent sans polluer l’environnement,
- Le matériau a toujours les mêmes propriétés que les matériaux en caoutchouc conventionnels.

KUORI et son équipe, montrent qu’il est possible de redéfinir l’industrie du caoutchouc et des matériaux élastiques vers un avenir circulaire sans produits d’origine fossile, sans pollution microplastique et avec moins d’émissions de CO₂.