Le lieu peut paraître étrangement calme. Les blocs blancs sont posés avec régularité dans cet hall immense. Ils ressemblent à des cellules à la fois monacales et technologiques, avec leurs façades baignant d’une douce lumière. Des chiffres lumineux font une sorte d’enseigne géante qui projette leur éclat dans cet espace sans frontières qui associe béton et transparence. Vous voulez découvrir la Station F, le plus grand incubateur du monde situé à Paris, ce qui auraient fait apparaître, il y à peine quelques années, un sourire moqueur et incrédule à tout américain fréquentant la Silicon-Valley ? eh bien, vous allez pouvoir mieux connaitre cet endroit grâce à cette web série de 8 épisodes. C’est un peu une nouvelle version de la fureur de vivre. Des caméras ont suivis de jeunes volontaires prêts à changer le monde, présents en ce lieu pour réaliser leurs rêves, tester leurs volontés, mettre à l’épreuve leurs idées. Travailler, évaluer, pivoter, recommencer, voila des exercices imposés dans cette cathédrale de la création d’entreprise qui se nomme la halle Freyssinet, ou le saint esprit est plus proche de la Silicon-Valley que de Lourdes. Dans ce lieu sacré, les cierges se consument et s’éteignent. A l’inverse à Station F, s’il est aussi question de foi, en soi, en son idée, rarement l’ordinateur ne s’éteint.
Une web série de 8 épisodes
La vision d’une start-up nation passe par la résonance d’un lieu particulier. On pensera à des noms de communes du coté de la Silicon-Valley, à ceux de bâtiments réhabilités du coté de Berlin ou de Londres, à des quartier de Tel Aviv. Paris a lui sa Station F, ou LVMH vient d’installer son Lab, qui a poussé gentiment de coté le Sentier et accueille la nouvelle génération d’entrepreneurs qui imaginent des solutions pour créer une vie augmentée.
Cet endroit n’a pas besoin de publicité. C’est la raison pour laquelle les 8 vidéos produites ne sont pas une saga publicitaire, mais dévoilent plusieurs tranches de vie d’une aventure qui revêt les mêmes challenges que vous veniez de la capitale, de la banlieue ou de l’étranger.
Vous pourrez y découvrir sur le fond des similitudes avec les sentiments, les états d’âmes qui sont aussi les votres que vous soyez du coté des EPF de Lausanne ou Zurich ou des incubateurs suisses. Un co-fondateur qui explique que ses associés et employés sont devenus les nouveaux membres de sa famille, qu’un salarié doté d’un CDI sent véritablement que la durée est réellement indéterminée, car le contrat peut s’arrêter à tout moment, que les périodes d’euphorie suivent ou précèdent des périodes de désarrois, voire de détresse, que l’on peut dormir au bureau, mais trouver à son réveil sur son mobile un message vidéo d’un Président de la République qui veut connaitre le service que vous avez lancé et vous encourage. Pas sûr qu’un syndicaliste d’une entreprise de transport français puisse partager un tel moment de fierté ;).
Au delà de l’aspect panégyrique qui n’est pas sur exploité, les caméras sortent souvent de Station F, vous pourrez découvrir 8 moments de vies composés de parcours différents, homme, femme, français, étranger, agrémentés de propos personnels, dont seuls ceux des institutionnels, partenaires de la production, semblent assez convenus. Mais tout au long des épisodes, on comprend que l’entrepreneuriat est une forme de culture, important de répéter cela dans un pays qui préfère l’auteur des Fourberies de Scapin aux dirigeants de Saint Gobain, qu’une start-up va statistiquement pivoter 3 fois avant de réussir ou d’échouer et que ces saynètes de la vie d’un entrepreneur montrent des issues diversifiées entre grandir, se faire racheter ou abandonner et intégrer une entreprise. Si dans ces aventures, la plupart des KPI habituels sont suivis, l’indice émotionnel et le nombre d’heures de sommeil ont aussi leurs places et peuvent suivre des tendances qui rivalisent d’amplitudes avec celles des cryptomonnaies.
Si l’habit ne fait pas le moine, et le sweat – jean l’entrepreneur, le lieu ne fait pas non plus le startuper. Maddyness a publié une étude récemment sur les critères de ce qui fait un entrepreneur à succès. Un bon litre d’enfance modèle, une tranche d’hérédité familiale et un soupçon de rébellion… Seraient-ce les ingrédients de la recette du succès des entrepreneurs ? l’étude, menée par le fonds britannique Eight Roads Ventures auprès de plus de 300 entrepreneurs de six pays européens, montre que de nombreux facteurs influent sur le succès d’un entrepreneur.
En tout cas voila un lieu parisien que des startups suisses peuvent désormais découvrir par l’intermédiaire de ces 8 vidéos, ou grâce aux programmes mis en place, comme le Founders ou le Fellowship. Forbes France vous en donne également un aperçu détaillé.
Episode 1
La culture de l’entrepreneuriat passe aussi par une bonne connaissance de tout l’environnement qui permet de monter son projet de start-up sans ce faire coincer par des questions dans des domaines juridiques ou commerciales. L’ouvrage est élaboré par Olivier Ezraty, blogueur bien connu depuis 2006. Vous y trouverez à la fois les grands basiques de la création de startup dans sa première partie et un descriptif assez complet des différents acteurs de l’écosystème privé et public qui peuvent vous accompagner et vous financer. Attention, ce document correspond à l’écosystème français. Mais quelques startups ont un pied de chaque coté du lac de Genève. Il est téléchargeable sur Frenchweb.