On peut remarquer que suivre Venture Kick tout au long de cette année 2020 ne fut pas un voyage de tout repos. Non, tant par le nombre d’idées qui émergent et de startups qui prennent leurs envols grâce à cette structure, mais par la découverte de technologies particulièrement pointues, variées, qui nécessitent d’avoir le cerveau toujours bien éveillé et attentif. Attentif notamment à ce qui se passe dans le monde du tout petit, le nano monde. Par exemple, prenez le lauréat précédent Bionomous. On y découvre l’intérêt de travailler sur les sujets des oeufs de poissons. Non, l’entreprise n’est pas spécialisée dans le caviar, met apprécié en cette fin d’année, mais dans l’automatisation du travail en laboratoire. La structure des oeufs de l’espèce Poissons Zèbres permet aux biologistes de travailler car elle est reconnue pour être particulièrement adaptée à la recherche scientifique.
Une fois ce tour maritime fait, ou on découvre les avantages du monde miniature naturel, on peut se tourner vers le nouveau projet récompensé par Venture Kick. Une exploration d’un monde miniature également, mais industriel avec Miraex. La start-up d’Ecublens développe et fabrique des solutions photoniques et quantiques pour la prochaine génération de capteurs, de réseaux et d’ordinateurs. Sa technologie, je devrais préciser, sa nano-technologie permet la surveillance d’équipements ou infrastructures situés dans des environnements extrêmes.
La spin-off de l’EPFL propose des solutions qui fournissent des données et des analyses critiques pour aider les entreprises à planifier leur maintenance en s’appuyant sur des mesures, tout en évitant les temps d’arrêt et en augmentant la sécurité dans des environnements exigeants. En effet, dans le monde industriel exigeant d’aujourd’hui, chaque seconde compte. Détecter les anomalies à l’avance est essentiel pour établir de meilleurs plans de maintenance et éviter les pannes majeures. Les solutions Miraex vous permettent de prendre des décisions de maintenance basées sur des données, ce qui réduit les coûts et optimise la productivité dans des conditions où l’électronique ne peut pas fonctionner.
Fondée en 2019 par le Dr Nicolas Abelé, le Dr Clément Javerzac et Karel Dumon, Miraex utilisera les 150 000 francs suisses pour livrer des capteurs à ses premiers clients tout en miniaturisant la solution complète pour permettre la production de masse.
La startup propose des solutions adaptées à de nombreuses activités industrielles
Les capteurs Miraex sont basés sur des microsystèmes opto-mécaniques (MOMS), capables de mesurer une variété de paramètres physiques tels que les vibrations, la pression, la température, les champs électromagnétiques et les ondes radio. Les capteurs sont produits en interne et sont fournis avec un traitement de signal avancé et des algorithmes de machine learning brevetés pour l’analyse des données.
Grâce à leur sécurité intrinsèque, les produits Miraex peuvent fonctionner dans n’importe quel environnement industriel, y compris dans les situations où les capteurs électroniques standard ne fonctionnent pas (tels que les environnements avec des hautes tensions, des hautes pressions, des températures extrêmes et des environnements explosifs).
Miraex conduit actuellement un premier pilote, et le premier produit devrait être lancé dans les secteurs de l’aérospatiale, de l’industrie 4.0 et de l’automobile. La même plate-forme technologique est également au coeur des convertisseurs et de transducteurs quantiques aussi développés par la startup, ouvrant la voie à la mise en réseau et à l’informatique quantique à grande échelle.
« Venture Kick nous a permis de passer de l’exploration des marchés à la mise à l’échelle de notre solution. Le programme nous a permis de nous entourer de mentors et de partenaires qui nous inspirent et nous aident dans notre développement commercial« , a déclaré le Dr Clément Javerzac, co-fondateur de Miraex.