Et si la Suisse se mettait à l’heure de la robotique, avec ces drôles mais synpathiques humanoïdes qu’on pourra peut-être demain envoyer au travail à notre place ;).
Jusqu’à présent, la course au développement de ces robots aux profils humanoïdes est menée principalement par les américains. On a vu récemment la génération Atlas 1 de Boston Dynamics (qui a changé plusieurs fois de propriétaire, comme quoi l’équilibre, en tout cas financier, n’est pas encore une spécialité du robot) dans une vidéo amusante ou elle révèle ses « gamelles », gentiment descendue définitivement à la cave pour laisser la place à un nouvel Atlas 2 (qui sait si les robots n’auront pas un jour plus d’imagination qu’une équipe d’ingénieurs pour se choisir un nom 😉 ).
Ce nouveau robot, très souple apparemment, vient à la rencontre de ses camarades humanoïdes, Figure, Tesla, Apptronik qui, s’il forment aujourd’hui à peine une équipe de basket, pourront peut-être assez rapidement former une équipe de hand, voir de foot dans les années futures. On commence par ailleurs à entendre parler d’Apple, qui après avoir abandonné la voiture, penserait à un robot, compagnon à domicile.
L’intérêt des investisseurs pour la robotique reste soutenu, surtout dans le contexte de la frénésie de l’IA. Goldman Sachs prévoit que le marché mondial des robots humanoïdes pourrait atteindre 38 milliards de dollars d’ici à 2035.
Mais au delà de l’humanoïde qui peut gambader à nos cotés et faire des cabrioles devant les caméras, il y a une autre idée de la robotique développée par mimic, start-up suisse, spin-off de l’ETH de Zurich, ville Suisse, ou on le rappelle, Google a installé son plus grand centre de recherche en dehors de la Silicon-Valley.
mimic entre dans la course avec son robot de précision qui apprend une ou plusieurs tâches spécifiques
mimic est une start-up basée en Suisse, qui s’inscrit désormais dans cette course à la robotique pour commercialiser une combinaison de bras robotique et de main humanoïde qui utilise l’IA générative. Elle vient de lever un fonds de pré-amorçage de 2,3 millions d’euros, comme le précise le support EU-Startups, ainsi que le compte Linkedin de la start-up.
La start-up explique sur son site que son but est de « concevoir de robots pratiques et intuitifs qui facilitent la vie de chacun » .
La start-up mimic a été fondée par les chercheurs Elvis Nava, Stefan Weirich, Stephan-Daniel Gravert et Benedek Forrai en 2024 qui travaillaient à l’intersection de la robotique et de l’IA dans le cadre des Soft Robotic Labs du professeur Robert Katzschmann.
Ce robot pourait bien ouvrir une nouvelle génération d’automate qui s’intègrerait dans notre vie quotidienne et dans l’économie. Plus petit, focus sur certaines tâches bien définies, ce robot doté de mains humanoïdes sera capable de comprendre et d’imiter n’importe quel comportement, simplement en regardant un humain l’exécuter.
Comme l’explique un de ses fondateurs dans le magazine Forbes « Nous opérons à l’intersection de l’intelligence artificielle et de la robotique », explique Elvis Nava, « Grâce à l’IA générative, nos robots apprendront à faire ce que l’on attend d’eux« .
Vous pouvez compléter les informations sur mimic grâce à l’article de Sifted.eu et voir leur démo à l’ETH Zurich lorsque le robot reproduit le geste de l’Humain.
Capitalisant sur ses capacités bien identifiées d’ingénierie de précision, la robotique est une voie assez naturelle pour la Suisse
La Suisse est devenue un centre névralgique de l’industrie de la robotique, capitalisant sur son héritage d’ingénierie de précision et sur un solide écosystème de startups innovantes et de centre de recherche. Des institutions comme l’ETH Zurich et l’EPFL à Lausanne ne sont pas seulement des piliers éducatifs, mais aussi des incubateurs pour des projets robotiques révolutionnaires. Ce brassage de moyens intellectuels permet de passer de l’artisanat traditionnel à l’innovation technologique de pointe et positionne la Suisse sur le devant de la scène mondiale de la robotique.
Comme l’explique swisstech, avec plus de 100 entreprises et start-ups opérant dans la seule région du Grand Zurich, la Suisse est souvent considérée comme la Silicon Valley de la robotique. Elle rivalise désormais avec la Californie dans la course à la recherche.
En dehors du fait que des géants mondiaux tels que Disney, Google, Apple et Meta aient installé leurs centres de recherche et de développement en Suisse, on peut noter que de 2010 à 2022, le Pôle de recherche national suisse (PRN) Robotique a joué un rôle clé dans l’accélération du développement d’une nouvelle génération de robots, capables de travailler aux côtés des humains, de lutter contre les handicaps, de faire face aux situations d’urgence et de transformer l’éducation.
Swisstech a présenté cette situation globale dans un article et mentionné celui paru dans Robotics Tomorrow qui présente cinq jeunes entreprises suisses de robotique qui ont attiré l’attention grâce à des tours de financement réussis :
- Ascento Robotics – Révolutionner la sécurité avec des robots de patrouille autonomes, start-up que j’avais eu le plaisir de rencontrer en 2022 à Paris.
- Lem Surgical – Améliorer la précision chirurgicale grâce à la robotique.
- ANYbotics – Transformer les inspections industrielles grâce à la robotique.
- SAEKI Robotics – Automatiser la fabrication de composants à grande échelle en intégrant la robotique et des technologies d’impression 3D exclusives.
- Ecorobotix – Faire progresser l’agriculture grâce à des robots pulvérisateurs. qui a une petite expérience était déjà lors d’une seed night en 2015 et parti dans la silicon valley en 2023
- NanoFlex qui est à la pointe du développement des applications robotiques médicales.
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