Le SP80 est un bateau particulier, savamment profilé, doté de foils superventilants pour filer à toute allure sur les eaux d’un lac, ou de la méditerranée actuellement.
Le projet d’atteindre 150 km/huniquement à la force du vent, ce n’est pas juste croiser les doigts et prier pour qu’il y ait un fort coup de vent. C’est travailler pour associer à ce bateau spécial, à ce prototype effilé, un kite géant de bonne dimension. C’est l’association SP80 émanent de l’EPFL qui pilote ce projet innovant.
Ce bateau prototype, qui nécessite 2 pilotes à son bord, veut franchir une nouvelle étape vers la tentative de battre le record du monde de vitesse à la voile et d’atteindre l’objectif 150km/h à la seule force du vent. Le record est actuellement de 121,21 km/h. Ce projet rassemble depuis cinq ans, alumni, étudiantes et étudiants de l’EPFL et a nécessité de s’installer à Leucate dans le sud de la France.
150 km/h ou 80 noeud, l’un comme l’autre, c’est rapide!
Tout part d’une initiative pédagogique de l’EPFL qui se nomme MAKE. Elle vise à renforcer l’apprentissage disciplinaire par le biais d’applications pratiques. Les projets mis en œuvre dans le cadre de cette initiative favorisent le développement du savoir-faire et des compétences transversales essentielles tant à la réussite académique des étudiantes et étudiants qu’à leur insertion dans la vie professionnelle.
C’est donc dans le cadre de ce programme qu’il y a 5 ans, trois étudiants se sont rencontrés dans le cadre de l’Hydrocontest, puis ont monté un projet qui est devenu l’association SP80 , véritable entreprise qui a rassemblé plus de 80 alumni de l’EPFL et qui est soutenue par de prestigieux sponsors. On remarque le nom de l’horloger de luxe Richard Mille floqué sur certains polos.
L’équipe compte actuellement une cinquantaine de personnes, dont onze employés de l’entreprise SP80 ainsi que 22 étudiants et une étudiante de l’EPFL. Ils sont notamment coachés par Robin Amacher, ingénieur en matériaux et adepte de voile depuis l’enfance, et soutenus par la professeure Véronique Michaud.
- Lire les détails du projet sur le site de l’EPFL.
La vitesse, comme la précision, est une histoire Suisse!
Allez vite est aussi une spécialité Suisse. On se souvient d’une autre équipe de l’EPFL qui avait monté le projet de l’hyperloop qui a valut a certain de croiser le chemin de E.Musk, avant qu’il ne transforme Twitter en un X (petit, grand, à chacun de juger).
L’hyperloop était le nom de ce projet de métro du futur, destiné à relier 2 villes. Imaginé par E.Musk, ce principe de tube sous vide ou des navettes sont propulsées devait relier San Francisco à Los Angeles. C’est une idée qui trouvait un certain écho en Suisse, car la confédération avait eu une idée semblable, il y a plus de 40 ans en imaginant un métro, qui traversait la Confédération aussi rapidement qu’une balle de Federer traverse un cours de tennis. Dans les années 2018 et 2019, le projet est monté à grande vitesse et le succès arrive dès la première année. L’EPFloop arrive en effet troisième en 2018 pour sa première participation. L’équipe sera présente en 2019 lors de VivaTech à Paris après une nouvelle place sur le podium en Californie.
La mise en place de ces projets d’ingénierie un peu sophistiquée, dans le cadre de MAKE donc, permet de bâtir des projets fédérateurs, incitent à un travail d’équipe et deviennent un vrai accélérateur d’expériences, dans un monde ou on doit commencer à apprendre à maitriser la vitesse qu’elle soit physique ou digitale.