Le Swissnex organisait en novembre 2012 son road show en Suisse. C’est l’antenne de San Francisco qui avait abandonné les rayons de soleil illuminants le Golden Gate pour affronter les froidures givrantes des quais de Genève et de Zurich, afin de nous transmettre les vibrations créatrices en provenance de la Silicon-Valley.
A l’heure ou les nouvelles technologies se faufilent dans tous les actes de notre société, une vraie rencontre en « IRL » garde encore tout son sens pour faire passer la …
pédagogie de l’entrepreneuriat.
Swissnex est une initiative du Secrétariat d’Etat à l’éducation et à la recherche (SER). Sa mission au sens large est de connecter la Suisse et les pays dans lesquelles Swissnex est présent dans le domaine de la science, l’éducation, l’art et l’innovation. Il possède 2 Bureaux aux US. L’un donc à San Francisco, l’autre à Boston. Autant dire qu’ils sont merveilleusement placés pour insuffler l’esprit start-up et distiller « tips », expériences et « best practices » aux volontaires du grand saut de l’autre coté de l’atlantique.
Le bureau de San Francisco est notamment responsable du programme « US Market Entry Camp » financé par la CTI et la fondation Gebert Rüf Stiftung, avec comme mission d’aider les startups et entrepreneurs suisses à démarrer le plus efficacement sur le marché américain.
Leur démonstration repose sur un parti-pris simple expliqué en 4 points: why, when, what, and how.
Faire le grand saut peut paraître facile à l’heure du vol low-cost ou rejoindre l’autre bout de monde coute quelques centaines de francs suisses, mais peut s’avérer compliqué lorsqu’il s’agit de développer une technologie ou un service dans cette partie du monde ou on a l’impression de changer d’espace temps.
WHY:
Le premier point est cette gigantesque opportunité géographique d’un pays de 300 millions de consommateurs parlant la même langue. Vu de Suisse ou on a l’impression de changer 3 fois de pays en faisant Nyon, Zug et Lugano cela fait rêver 😉
Cette opportunité est matérialisée par la présence d’un écosystème terriblement dynamique qui rassemble en un lieu, l’éducation, la compétence technique et le potentiel financier, le tout à une échelle High level, rarement atteinte à un autre endroit du globe. Là-bas le mec qui achète son Donut derrière vous, pèse peut-être 500 m de $, en action Google ou Ebay ou simplement en investissements financiers dans les nouvelles start-up du futur. Mieux vaut lui faire un sourire 😉
C’est donc une place ou avec quelques conseils on peut rencontrer très vite son marché et valider encore plus vite son idée, car le feedback peut être comme un boomerang…immédiat (en positif comme en négatif)
WHEN
A quel stade de son projet de start-up faut-il venir à San Francisco. Il n’y a pas de règles Vous avez tout rangé dans une partie de votre cerveau, noté et dessiné sur un simple cahier le positionnement et les process techniques, ou déjà une pilot-case avec l’ordi, la tablette et le POC (Proof of concept) ainsi que votre équipe technique. Le marché vous attend. Pré ou Post seed, la culture de la start-up est si prégnante et foisonnante que vous pourrez vous confronter plus vite que vous ne l’imaginez à l’écosystème qui vous correspond.
Ce qui compte c’est comme en boxe ou en karaté : la confrontation directe. Et comme on peut passer un peu de temps sans trop de complications administratives (3 mois avec un visa de touriste) cela laisse la possibilité à des volontaires impliqués de passer en revue les forces et les faiblesses de leurs idées. Cet écosystème permet en fait d’être rapidement proche des clients potentiels et des partners possibles.
WHAT:
Y a t’il des objectifs mieux adaptés que d’autres pour faire ce pas de géant. Le spectre de ceux ci est large. Le grand saut peut-être prévu pour lever des fonds, valider et développer une technologie, changer de dimension.
Swissnex nous précise que malgré tout, il est important que l’équipe soit constituée, et que celle ci soit physiquement présente dans sa globalité lors de ce séjour. En équipe on est mieux armé pour montrer l’ambition du projet et chercher des deals à plusieurs millions de $. Dans ce territoire les enjeux sont balaises comme un joueur de football américain, et si on veut le « touch down », il faut y mettre le paquet.
Quand on met de l’argent dans une boite c’est aussi, au delà des promesses de la technologie ou du service, parce qu’on a évalué le potentiel de l’équipe dirigeante. Donc il faut se voir et pas seulement une seule fois. Un peu comme sur Meetic en fait 😉
Le networking est évidemment primordial, mais même si Swissnex est présent sur place depuis 10 années et travail avec les startups depuis 6 ans pour les aider dans ce domaine, il recommande de commencer à le faire en amont, dès la Suisse.
Les aspects financiers, de propriété industrielle, de rémunération, de droit du travail, de répartition du capital, sont à explorer avant de partir, mais là encore, Swissnex San Francisco peut vous détailler les us et coutumes des « Sean Parker » de la Cote Ouest.
HOW:
Il faut partir avec l’enthousiasme chevillé au corps, en étant conscient qu’il faudra accorder à cette mission le maximum de temps, la totalité des ressources du projet et une forte persistance associée à une résistance de fer. Le dynamisme de cette région a pour corollaire qu’il faut y injecter une énergie folle. On y est présent que pour cela. Le réseau des incubateurs est extraordinairement développé et permet de valider, avancer et faire évoluer son projet. Comme l’a montré l’expérience française avec l’Orange Blogger Tour (Septembre 2012), on découvre qu’au sein de ces incubateurs, les start-up commencent à travailler entres elles, et que finalement le premier client peut-être juste de l’autre coté du bureau.
Swissnex présente ce grand saut comme les prémices d’une formidable aventure qui associe éléments concrets (business plan, process technologique, networking, organigramme) et concepts de vie. Il faut remplacer la peur de l’inconnu par un fort désir de curiosité, effacer la tendance d’une trop culturelle Swiss Modesty, et …. avoir de la chance. (Allez placer ce dernier facteur dans un business plan 😉
Prendre des risques quand on a des convictions n’est au final pas très dangereux et le dernier des risques que l’on peut peut-être courir en allant travailler du coté d’Union Square ou de Mountain View est d’en apprendre plus sur soi-même en quelques semaines que pendant toute une vie.
Alors si votre idée et paquetage sont prêts pour la confrontation, lancez vous avec l’équipe du Swissnex San Francisco (Gioia et Cyril). La présentation de l’équipe est disponible en cliquant sur l’image ci-dessous.