Lors de Viva Technology, Coorp Academy était également sur scène. Si vous en savez un peu plus sur le monde du digital, c’est peut être grâce à elle. Lancée depuis plus de 2 ans la start-up propose des solutions de formation en ligne. Ces fameux Mooc, adaptés aux grands comptes, mais également désormais pour les PME et TPE. Vous engager dans la connaissance et la maîtrise de notion comme le « brand content » lorsque vous n’avez pas à votre service un département RH, qui a sélectionné un certain nombre de formations adaptées, peut être compliqué. Avec Coorp Academy c’est un menu savoureux, mais à la carte. Testez la formation dès 1.99 € en guise d’entrée, suivez un cours en ligne pour 6.99 € avec près de 120 questions et 15 videos en guise de plat, et suivez le régime de votre formation à votre guise et jusqu’à satiété.
Coorp Academy a trouvé en Suisse une ambiance très Silicon Valley
La raison qui m’a incité à rencontrer Jean Marc Tasseto, ancien président de Google France et cofounder de l’entreprise avec ses 2 associés était de comprendre l’équilibre de cette start-up lancée à la fois en Suisse et en France. Pour l’anecdote nos chemins s’étaient déjà croisés lors de Lift 2014 à Genève. Il avait raconté avec une pointe d’humour comment la création de sa start-up lui avait pris moins d’une journée sur le campus de l’EPFL.
Lors de cette discussion, j’ai constaté une parfaite similarité entre les propos de Jean Marc Tasseto et ceux de Jurgi Camblong que j’avais rencontré la veille. Une harmonie naturelle entre 2 patrons qui ont trouvé au sein de l’EPFL un terreau favorable au développement de leurs idées. La capacité à trouver en un même endroit un laboratoire performant dans sa poche gauche, et des ressources financières dans sa poche droite permet au créateur d’entreprise d’avancer et de dérouler rapidement son business plan. C’est ce schéma associant laboratoire et financement qui est très Silicon Valley, même si au niveau des moyens, cela reste bien naturellement inférieur à la puissance économique de la Californie.
Un équilibre franco suisse qui ne nuit pas à la volonté de conquérir l’international
Coorp Academy montre qu’on peut avoir un équilibre profitable entre la France et la Suisse. L’entreprise a aujourd’hui 300 000 consommateurs actifs et comprend 39 salariés dont 19 développeurs en France. La Suisse reste le berceau de la dimension recherche et développement par la présence des laboratoires de l’EPFL comme le CEDE ou le CHILI très avancés dans le domaine du Learning. La vente s’oriente désormais du grand compte, cible initiale, vers la PME ou la petite entreprise grâce à une solution pédagogique souple et scalable qui fonctionne en vente directe ou indirecte. L’entreprise a pu ouvrir un bureau à New York qui complète la démarche commerciale lancée en France, et la prochaine levée de fonds permettra d’augmenter le nombre de pays étrangers cibles.
L’entreprise conçoit par son équipe de chefs de projets et les spécialistes helvétiques ses contenus pédagogiques qui se déclinent sur différents supports numériques comprenant des ebook et des vidéos. Ces dernières imaginées avec les laboratoires de l’EPFL, sont déclinées de manière industrielle dans des pays à bas coût. L’entreprise maîtrise tous les outils numériques puisque mon expérience du site Coorp Academy et les propos échangés avec Jean Marc Tasseto m’ont prouvé que derrière le « chabot » de l’entreprise se trouve de vrais salariés humains, qui n’hésitent pas à vous aider même en dehors des heures habituelles de travail, sans que cela découle d’un processus issu de la direction.
Des cycles de formations qui deviennent de véritables parcours qualifiants
Suivre une formation en ligne apporte de nombreux avantages aux salariés comme aux entreprises (disponibilité, coût, rapidité,..). Cette démarche crée également des datas qui peuvent être analysées jusqu’à un certain niveau de granularité par le département RH pour évaluer le niveau de compétence des salariés de l’entreprise ou d’une équipe en particulier. Ces solutions se mettent en place au sein des entreprises avec l’accord des instances représentatives du personnel et des syndicats pour les plus importantes d’entres elles. On ignore si la veuve de Carpentras aura envie de suivre un cycle pour devenir une experte du digital, mais le manutentionnaire de Pernod a lui consommé sans modération les vidéos des programmes de formation et s’est vu attribuer un nouveau poste grâce à ses compétences acquises en fréquentant assidûment les Moocs de Coorp Academy.
En parallèle des contenus, la startup franco-suisse développe sa communauté de pairs, car un écran peut avoir tendance à isoler un individu. L’entraide peut donc venir par l’écran mais il faut l’initier. Des personnes qui sont aussi des apprenants et ont envie de partager leurs savoirs et leurs impressions de manière collective, voire d’être une sorte de mentor pour les plus avancés, permettent de bâtir cette communauté. Il n’y a plus le professeur, le sachant d’un coté et les ignorants de l’autre. La balance se rééquilibre. Le management du savoir évolue grâce au social learning.
Les prochaines générations suivront peut être de manière ludique des formations en prenant leur voiture. Possible sans doute dans la charmante et rondelette Google Car, puisque je vous le rappelle vous ne pouvez pas prendre le volant de cette voiture, elle n’en possède pas. Laissez vous conduire et apprenez ! Mais là ce sera le code de la route qu’il faudra changer avant et de ce coté ce n’est pas gagné !
Je ne fais pas une fixette particulière sur l’EPFL. Il se trouve que les propos recueillis et retranscris dans les 2 derniers articles proviennent de 2 patrons qui ont développé leurs entreprises en s’appuyant sur les ressources de l’EPFL. Mais j’ai aussi discuté avec RedHaptix et Biovotion (région de Zurich) ou encore Biowatch ( Valais), qui représentent d’autres fortes parties de la Suisse technologique. Les papiers sont en cours de préparation. Il viendront compléter l’effet Swisslicon-Valley 😉